Le droit comme reflet d'un ordre
Afin d’éclairer le modèle dont il est question ici, il convient de rapprocher les lois scientifiques et les lois juridiques. On constate que la plupart des animaux non hermaphrodites se reproduisent par l’accouplement du mâle et de la femelle.
Et l’on peut en déduire une loi dite de la nature, celle qui veut que la perpétuation de l’espèce suppose l’accouplement du mâle et de la femelle.
Cette donnée de la nature va servir à justifier, ensuite, certaines règles de droit humain qui se présentent comme en conformité avec ces lois supérieures ou lois naturelles : les règles relatives au mariage, à l’homosexualité, à la filiation biologique ou artificielle… Autrement dit, si la nature a des lois que la recherche des scientifiques permet sans cesse de découvrir, alors il n’en est pas différemment des lois juridiques qui doivent, elles aussi, refléter cet ordre de la nature.
Nous appréhendons ici un modèle dans lequel ce n’est pas tant la volonté (du peuple, d’une partie du peuple ou même du roi) qui est déterminante, mais l’acte de découverte du droit. Peut légitimement dire ce qu’est la règle de droit, non celui qui détient le pouvoir politique ou la puissance, mais celui qui « sait » ce qu’est le comportement juste.